Les différents temps de l’évaluation : un processus continu
Contrairement à une logique purement « examinale » en fin de parcours, l’évaluation d’une formation de pair-aidant se déroule en continu et prend des formes variées.
1. L’évaluation diagnostique : faire émerger ses acquis et ses besoins
Dès l’entrée en formation, un premier temps d’évaluation, parfois appelé « diagnostique », permet de dresser un état des lieux :
- Bilan du parcours de vie et d’expérience : identification du vécu, points d’appuis, ressources mobilisables, mais aussi zones de vulnérabilité.
- Repérage des motivations : clarification des attentes vis-à-vis de la formation et du futur rôle professionnel.
Des entretiens individuels, des questionnaires ou des ateliers en groupe sont fréquemment utilisés à cette étape (Guide Psycom, 2022).
2. L’évaluation formative : l’apprentissage en pratique
Tout au long de la formation, l’évaluation se veut avant tout « formative » (Inspection Générale des Affaires Sociales, 2021), c’est-à-dire pensée comme un outil d’évolution.
- Mises en situation : jeux de rôle, simulations d’entretien, analyses de situations rencontrées lors des stages.
- Exercices d’auto-évaluation : grilles ou portfolios permettant à chacun de situer son avancée.
- Feedback collectif : retours du groupe et des formateurs, échanges autour des pratiques.
Le but : consolider les acquis, repérer les points d’amélioration, favoriser l’ajustement de posture.
3. L’évaluation certificative : la reconnaissance officielle
En fin de formation, une évaluation « certificative » peut donner lieu à la délivrance d’un certificat ou d’une attestation reconnue au niveau régional ou national (exemple : Certificat universitaire pair-aidance à Paris Nanterre, dispositif de l’ARS Auvergne Rhône-Alpes).
- Dossier écrit : rédaction d’un mémoire ou d’un dossier de pratique, où sont exposés le parcours, les compétences, et les expériences d’accompagnement menées.
- Entretien oral : présentation devant un jury composé de pairs, de professionnels de santé mentale et parfois de représentants institutionnels.
- Évaluation en situation : rapports de stage ou d’activités menées en institution.
Les critères sont transparents : capacité à mobiliser ses savoirs, attitude professionnelle, compréhension du cadre éthique, qualité de l’accompagnement proposé.