Vers une reconnaissance et une généralisation progressive
L’accès à la formation de pair-aidant suppose bien plus qu’une expérience personnelle du trouble psychique : il requiert une capacité d’analyse, une maturation du parcours de vie, et l’envie profonde de s’impliquer auprès d’autrui. Les critères évoluent encore, car la professionnalisation du secteur continue : en 2024, un projet de certification professionnelle a été lancé, visant à reconnaître officiellement le métier de pair-aidant au RNCP (France Compétences).
La voie reste semée de défis pour une vraie inclusion. Manque d’information grand public, disparités territoriales, impact de la crise sanitaire sur la santé mentale… Pourtant, les initiatives locales et nationales montrent qu’une dynamique forte est engagée. S’engager dans une formation de pair-aidance, c’est avant tout rejoindre un mouvement collectif pour la valorisation des savoirs expérientiels, l’espoir du rétablissement, et la lutte contre l’isolement.
Celles et ceux qui souhaitent franchir ce cap trouveront dans la communauté grandissante des pairs-aidants non seulement un espace de reconnaissance, mais aussi une force motrice pour changer concrètement le visage de la santé mentale en France.