Impact et perspectives : la pair-aidance, moteur de transformation locale
À Lyon, Grenoble, Villeurbanne ou encore Annecy, les retombées concrètes de ces dispositifs de formation se mesurent par une dynamique de partenariat renouvelée. Plusieurs hôpitaux (Vinatier, Saint-Jean-de-Dieu) ont ainsi recruté leurs premiers pairs-aidants salariés, preuve d’une mutation des équipes vers plus d’horizontalité. Le Centre Hospitalier Le Vinatier, par exemple, compte aujourd’hui 9 pairs-aidants intégrés dans ses équipes de réhabilitation psychosociale (source CH Vinatier, 2023).
Les GEMs (Groupes d’Entraide Mutuelle), quant à eux, multiplient les ateliers animés par des pairs, ciblant l’accompagnement au logement, à l’emploi ou à la citoyenneté.
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Selon l’ARS Auvergne Rhône-Alpes, on dénombre en 2023 plus de 35 structures employant ou accueillant régulièrement des pairs-aidants dans la région.
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La dynamique régionale est telle que certains centres envisagent, d’ici 2026, de doubler le volume de paires-accompagnateurs formés, afin de répondre à la demande croissante (source : Fédération Santé mentale Rhône-Alpes).
Cette professionnalisation permet d’observer une évolution mesurable des changements apportés par la présence de pairs-aidants sur le terrain : meilleure adhésion aux parcours de soin, amélioration de la perception du rétablissement, moindre isolement, et parfois baisse du recours aux hospitalisations non programmées (source : rapport "Pair-aidance et évaluation", Psycom 2022). Le témoignage de Laura, pair-aidante à Saint-Étienne, illustre cette réalité : « J’ai constaté que le fait de partager mon expérience avec une personne en souffrance résonne plus fort que bien des messages théoriques. Ce lien suscite souvent un vrai déclic. »