Impacts observés, limites, et perspectives
L’introduction de la pair-aidance en milieu hospitalier général offre une bouffée d’air à un système sous tension. Parmi les effets repérés en France et à l’étranger :
- Diminution des hospitalisations itératives pour pathologies chroniques grâce à un accompagnement dès la sortie
- Amélioration de l’expérience patient (moins de sentiment de solitude, plus de compréhension des règles hospitalières et du parcours de soins)
- Facilitation du lien entre l’hôpital et la ville (accompagnement social, relais avec associations, etc.)
Cependant, la pérennisation de la pair-aidance nécessite une rémunération correcte, un appui institutionnel et l’acceptation d’une culture du soin partagée, ouverte à la pluralité des savoirs. La vigilance s’impose également pour éviter une instrumentalisation de la pair-aidance à des fins de communication plutôt qu’un réel partage du pouvoir d’agir.
En donnant une place centrale au vécu et à l’engagement des usagers, la pair-aidance a la capacité de rebattre les cartes – pour des soins plus humains, plus accessibles, et réellement co-construits.
Ses déploiements pilotes, encore minoritaires en hôpital général, témoignent pourtant de leur pertinence, et la dynamique de reconnaissance s’accélère. Accompagner ce mouvement, c’est admettre que chaque expérience de santé a le pouvoir de bâti un système de soins plus solidaire et efficace.