Les perspectives : vers une reconnaissance officielle et une généralisation possible ?
Plusieurs dynamiques récentes laissent présager une montée en puissance de la pair-aidance, au-delà des seuls établissements spécialisés. La Délégation Ministérielle à la Santé Mentale et à la Psychiatrie a réaffirmé ce cap dans son plan 2023-2028, visant « un minimum de 1000 postes de pair-aidants sur le territoire national d’ici 2028 » (source : Ministère de la Santé).
La reconnaissance de cette fonction passe aussi par la création d’un référentiel métier en cours d’élaboration et l’ouverture progressive de formations diplômantes dans plusieurs universités.
Toutefois, la grande hétérogénéité des structures de soins en France – de la grande clinique privée à la petite association rurale – invite à penser la pair-aidance comme un modèle adaptable et non imposé de façon uniforme. L’écoute du terrain et la co-construction avec les personnes concernées restent les clefs pour inscrire cette pratique dans la durée, et permettre à chaque structure de bénéficier de son potentiel transformateur.