Les défis et limites de l’évaluation
Un des risques est de vouloir “tout mesurer” et de ne retenir que les indicateurs les plus traditionnels (taux de réhospitalisation, score à telle échelle…). Cela peut amener à négliger des avancées non quantifiables, comme l’évolution de la relation soigné-soignant ou l’amélioration de l’ambiance au sein des services.
En outre, le contexte influe fortement : la présence ou non d’un cadre de vrai soutien institutionnel, le nombre de pairs intégrés, leur formation, leur reconnaissance salariale. Les indicateurs doivent toujours s’ajuster à la réalité de terrain, et impliquer les pairs-aidants dans leur choix (source : Rapport HAS « Pair-aidance en santé mentale », 2021).
Enfin, il existe un défi éthique : attention à ce que l’évaluation ne devienne pas une nouvelle « injonction à la performance » ou une source de pression pour les pairs-aidants, qui, par définition, restent des personnes concernées par la vulnérabilité psychique.